Résumé : J?ai voulu simplement essayer mon optique envers et contre certains professionnels de l?écriture qui ont, délibérément, d?une façon outrageuse, je dirais même abjecte, dénaturé les vertus, les vices, les moeurs paysannes. Tout Noguès est là, dans cette affirmation. Affirmation que traduisent les personnages de ses textes, 'ni pires, ni meilleurs que les autres', et qu'il a prise, dans la vie de tous les jours, une vie qu'il partage et dont il s'est voulu une 'partie intégrante'. Ce monde paysan qe Noguès met en scène dans 'Petite chronique de la boue', dans 'Grand guignol à la campagne', dans 'Contes de ma lampe à pétrole' ou 'La mort de l'amandier', entre autres textes composant cette anthologie, vit devant nos yeux de lecteurs avec son réalisme, ses moeurs et aussi ses amours. Tout n'est cependant pas dans le sujet du roman, ni dans ses motivations; il y a aussi l'écriture et l'écriture de Noguès surprend et enchante. Il n'a pas besoin de l'expliquer, ni de la défendre en affirmant qu'elle n'est que le produit d'un écrivain qui n'a que son certificat d'études: elle est sienne. Des phrases courtes sans adjectifs superflus, des mots justes, parfois puisés à la source de son patois pyrénéen, un langage qui ne cherche pas à 'évoquer' mais à 'décrire', un langage de vérité et d'authenticité. En parlant de Noguès et de son écriture, Joseph Ribas affirmait 'Noguès, c'est le Rabelais des champs!' L'écriture de Noguès en a souvent la truculence, la sensualité, la bonne humeur et, parfois, la colère. ON ne pouvait oublier Noguès. La place qu'il a acquise est déjà aux côtés de Giono, de Delteil, sans oublier Maurette et Ramuz, son auteur préféré.