Le collier rouge
Compl. Titre  roman
Auteurs   Rufin, Jean-Christophe (Auteur)
Edition  Gallimard : Paris , impr. 2014
Collation   1 vol. (155 p.)
Format   21 cm
indice Dewey   803
ISBN   978-2-07-013797-8
Prix   15,90 EUR
Langue d'édition   français
Thèmes   Première guerre mondiale
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Givenchy 1073826237317 R RUF CAdulte / Disponible
Notes : ? une heure de l?après-midi, avec la chaleur qui écrasait la ville, les hurlements du chien étaient insupportables. Il était là depuis deux jours, sur la place Michelet et, depuis deux jours, il aboyait. C?était un gros chien marron à poils courts, sans collier, avec une oreille déchirée. Il jappait méthodiquement, une fois toutes les trois secondes à peu près, avec une voix grave qui rendait fou. Dujeux lui avait lancé des pierres depuis le seuil de l?ancienne caserne, celle qui avait été transformée en prison pendant la guerre pour les déserteurs et les espions. Mais cela ne servait à rien.? Quel est ce ?collier rouge? du titre ? C?est à la fois un collier de chien, puisqu?un des personnages centraux est un chien, et le ruban de la Légion d?honneur. Les deux vont se croiser dans cette histoire qui met en scène la vraie-fausse décoration d?un chien à la fin de la guerre de Quatorze, avec tout ce que cela implique de scandaleux à l?époque. Le roman part-il d?un fait réel ? De deux, en fait. D?abord d?une réalité méconnue : nombre d?animaux ont été partie prenante dans la guerre de Quatorze, en particulier des chiens, il y avait des centaines de milliers de chiens dans les tranchées. Certains étaient employés par les armées pour des tâches spécifiques de déminage ou d?assaut, mais le plus grand nombre avait suivi les combattants lors de leur mobilisation et ils étaient restés au front, tolérés parce qu?ils rendaient service : ils tuaient les rats, donnaient l?alerte, tenaient compagnie aux soldats. Ensuite, il y une histoire de famille racontée par un ami, dont le grand-père, revenu de la guerre décoré de la Légion d?honneur pour des faits brillants, avait fini par considérer que son chien méritait plus que lui cette distinction. Chacun des personnages semble enfermé dans un huis clos mental? C?est effectivement une confrontation des mondes intérieurs de ces personnages, à la fois révélés et transformés par la guerre, mais aussi murés en eux-mêmes. Ils sont devenus incapables de communiquer, c?est en particulier le cas du suspect emprisonné, Morlac, qui n?a pas réussi à reparler à la femme qu?il aime, pourtant toute proche.